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Les héritiers

La suite

Lycéens et apprentis au cinéma 2023-2024

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Mise en scène

La classe de seconde de Mme Gueguen, constitue le cadre essentiel de la mise en scène. La vie en dehors de l’établissement n’en est qu’un prolongement pédagogique où chaque sortie (église, Mémorial de la Shoah…) jauge l’unité du groupe pour un projet commun. De rares scènes donnent un bref aperçu de l’intimité de quelques élèves (Max, Malik, Mélanie). L’ école est aussi la caisse de résonance des points de tension de la société multiethnique et multiconfessionnelle, comme le montre la scène qui ouvre le film sur une querelle
autour du port du voile islamique à l’école. Le champ-contrechamp entre les raisons respectables de la bachelière et les raisons légales énoncées par la CPE et le proviseur du lycée instaure d’emblée un principe de neutralité.
En prenant soin de rappeler le principe de laïcité qui encadre l’école, la réalisatrice
sous-tend l’esprit républicain dans lequel elle inscrit son film.

 

La classe de Mme Gueguen, est celle d’un lycée de banlieue, à l’atmosphère parfois houleuse, aux comportements décomplexés. Trois caméras, placées en différents points de la classe multiplient les axes de vue et créent un effet dynamique, tendu, nerveux au diapason des tensions générées par le contexte spacial et humain. Le zoom de la caméra saisit un mot, une réaction au vol. Le montage est rapide, la durée des plans souvent courte, l’image tremblante. En amorce du cadre, les corps renforcent le sentiment d’immersion dans l’espace du cours. Cependant, l’école est aussi et surtout un lieu d’apprentissage où peut naître un projet de concours sur l’Histoire. Pour ces élèves de seconde, ce projet trouve sa signification par le contact direct, tout d’abord par la visite au Mémorial de la Shoah, et surtout par la présence dans leur école de Léon Zyguel, rescapé d’Auschwitz. Il incarne le lien entre l’Histoire et le présent, la fiction et la réalité. Vécue comme un rite de passage, cette rencontre avec l’histoire et la mémoire de l’humanité est empreinte d’une profonde émotion qui se traduit par des plans mettant l’accent sur leurs yeux, leur regard.

Autour du film

Léon Zyguel
Léon Zyguel est né à paris en 1927 de parents juifs polonais émigrés

enFrance. Son père est arrêté à Paris, en 1941. Lui-même, et le reste de sa famille le sont, un an plus tard, alors qu’ils tentaient de passer en zone libre. Transféré à Drancy, il y retouve son père. Déporté au camp d’Auschwitz, il est affecté à divers travaux comme enterrer les morts. Il est évacué d’Auschwitz en 1945, et connaît ce que l’on a appelé “les marches de la mort”. Pendant douze jours, sans aucune nourriture et par moins quinze degrés, les prisonniers ont marché jusqu’au camp de Buchenwald. Zyguel et son frère sont sauvés par la résistance intérieure

du camp. En avril 1945 il participe à l’insurrection et à la libération du camp. Il est témoin à charge lors du procès de Maurice Papon condamné en 1998. Il témoignera pour perpétuer la mémoire

de ce qu’il a vécu dans les camps de la mort jusqu’à son décès en 2015.

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