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Certains l'aiment chaud

USA / 1959 / 120' / fiction / Noir et blanc

Lycéens et apprentis au cinéma 2023-2024 - Film choisi par le comité des lycéens

L'histoire

 

Chicago, 1929. Joe et Jerry, deux modestes musiciens de jazz, assistent par hasard à

un règlement de comptes entre gangsters.

Pour leur échapper, ils se déguisent

en femmes

et intègrent un orchestre féminin en route vers la Floride. Le sex-appeal de

la chanteuse de l'orchestre rend bientôt

leur situation insoutenable.

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Cliquer sur l'image pour voir la bande-annonce

Fiche technique

Titre original : Some Like it Hot

Réalisation Billy wilder
Scénario Billy Wilder et I.A.L Diamond

Avec Tony Curtis, Jack Lemmon, Marilyn Monroe

Distribution France Park Circus

Un très grand succès

 

Certains l'aiment chaud est l'un des films les plus célèbres de l'histoire du cinéma. C'est un succès mondial à sa sortie, nommé six fois aux Oscars et réunissant plus de 4 millions de spectateurs en France. Tout commence comme un film de gangsters : en noir et blanc, on nous raconte le Chicago de la Prohibition (période entre 1920 et 1933 où la vented’alcool a été interdite aux Etats-Unis), ses poursuites, ses fusillades. Puis on bascule dans la grande comédie américaine : trio de stars, quiproquos, allusions sexuelles, répliques cultes, rythme enlevé, intermèdes chantés, en font un des chefs-d'oeuvre du genre.Mais le film ne s’arrête pas là : la grande audace est que, sans perdre de sa puissance comique, il traite en profondeur de la confusion des identités sexuelles, le réalisateur faisant aussi basculer ses personnages d'un genre à l'autre, jusqu’au vertige.

Billy Wilder, cinéaste insolent

Billy Wilder (1906-2002) est né en Pologne, alors intégrée à l'empire austro-hongrois.
Il se lance dans une carrière de journalisme à Vienne puis à Berlin où il devient scénariste à la fin des années 20. Lorsque les nazis accèdent aupouvoir en 1933, il fuit rapidement le pays pour la France où il codirige son
premier film Mauvaise graine (1934). Emigré à Hollywood, il est d'abord scénariste auprès de Ernst Lubitsch

et Howard Hawks avant de passer derrière la caméra en 1942 avec Uniformes et jupons courts où une jeune femme se fait passer pour une fille de 12 ans pour se payer un billet de train à tarif réduit : elle rencontre alors un militaire troublé par les charmes de la fausse jeune fille. Le réalisateur s'amuse déjà avec

le travestissement pour déjouer la censure, comme il le fera en abordant l'ambiguïté sexuelle dans Certains l'aiment chaud. Billy Wilder réalise 25 films à Hollywood, dont une majorité de comédies et plusieurs films noirs : Assurance sur la mort (1944) ; Boulevard du crépuscule (1950). Ses personnages masculins

sont souvent peu héroïques : arrivistes, menteurs, obsédés par le sexe ou l'argent, ils inspirent pourtant la sympathie du cinéaste. On l’a qualifié de cynique, il était plutôt insolent, cherchant à dynamiter avec malice les normes et le « bon goût » hollywoodien. Son dernier triomphe est Embrasse-moi, idiot (1964) avec Kim Novak et son dernier film Buddy Buddy (1981), avec son comparse Jack Lemmon.

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Au commencement : le titre
Le titre français est la traduction littérale du titre original : Some Like it Hot . Il est assez intriguant : que désigne le « it » ? Étant donné que les trois personnages principaux sont musiciens, on peut penser que ce « it » renvoie au jazz. Il s'agit en 1959 d'un des genres musicaux les plus populaires ;

« hot jazz » en désigne un courant né dans les années 20, mais tout jazz est qualifié de « hot » quand les improvisations des musiciens sont particulièrement inspirées.
D'autres interprétations sont possibles qui font varier le sens et de « it » et de « hot » : s'agit-il du cinéma en général (osé), de la vie (épicée) ou du sex-appeal (torride) de Marilyn ? Et « Certains » désigne-t-il les personnages ou nous, spectateurs ?

Le titre étant cité dans le film, on pourra repérer le moment où il apparaît et vérifier

ces hypothèses. Son ambiguïté est un avertissement indiquant que le film joue constamment

du sous-entendu et du double sens.

La suite ici

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