La plus précieuse des marchandises
Lycéens et apprentis au cinéma 2025-2026
France / 2021 / 81' /couleur / animation 2D
L'histoire
Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d’eux
la guerre, leur rendaient la vie bien difficile.
Un jour, pauvre bûcheronne recueille
un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé,
cette petite marchandise va bouleverser
la vie de cette femme, de son mari, et de tous
ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. Leur histoire
va révéler le pire comme le meilleur du coeur des hommes.
Fiche technique
​​
Réalisation Michel Hazanavicius
Adapté de La plus précieuse des marchandises,
un conte de Jean-Claude Grumberg
Bible graphique et dessin des personnages
Michel Hazanavicius
Direction artistique Julien Grande
Montage son Selim Azzazi
Musique Alexandre Desplat
Montage Michel Hazanavicius,
Distribution France Studio Canal
avec les voix de
Dominique Blanc Pauvre bûcheronne
Grégory Gadebois Pauvre bûcheron
Denis Podalydès Gueule cassée
Serge Hazanavicius L’homme au chapeau de taupe
Jean-Louis Trintignant Le narrateur
Michel Hazanavicius, le touche-à-tout
Michel Hazanavicius est né en 1967 à Paris dans une famille juive d’origine lituanienne. Après avoir étudié
le dessin à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (ENSAPC), il commence sa carrière
à la télévision en 1988, notamment sur Canal+ avec l’émission humoristique Les Nuls. Il y travaille d’abord comme scénariste, puis comme réalisateur de sketchs. Dans les années 1990, il réalise plusieurs mash-up, dont La Classe américaine, construits à partir de montages d’images de films existants. En 1999, il passe au long métrage avec Mes amis, un film situé dans le milieu de la télévision. À partir de 2006, il adapte les romans OSS 117 en pastiches de films d’espionnage des année 1950-1960, avec Jean Dujardin dans le rôle principal. En 2011, il réalise The Artist, un film muet en noir et blanc retraçant le passage du cinéma muet au parlant. Il y situe l’histoire d’un acteur fictif dans le contexte du krach de 1929. En 2014, avec
The Search, il aborde la seconde guerre de Tchétchénie à travers plusieurs récits croisés. En 2017,
Le Redoutable évoque le cinéaste Jean-Luc Godard au moment des événements de mai 1968. Il explore différents genres cinématographiques, notamment avec Coupez ! (2022), un remake de film japonais sur un tournage de film de zombies, ou encore avec La plus précieuse des marchandises (2024), un conte animé. En parallèle, il publie Carnets d’Ukraine (2025), un carnet de dessins recueillant les témoignages
de soldats ukrainiens rencontrés en 2023. Sa carrière se caractérise par une approche variée des formes, des genres cinématographiques et des périodes du cinéma, mêlant fiction, reconstitution et références historiques.
L’image et le titre
C’est une image qui fait référence au début dufilm ; lorsqu’après la découverte de la précieuse
marchandise, pauvre bûcheronne la ramène, serrée contre elle, dans son foyer. Sur cette image,
la femme ne semble pas courir, et sa marche plus tranquille met en valeur la protection et l’amour
dont elle entoure l’enfant, notamment par le regard. De la composition centrée et équilibrée se dégage une certaine sérénité ainsi que l’idée d’un lien indéfectible entre les deux êtres. Cependant, le sentier forestier, bien qu’ouvert, est bordé d’arbres aux ombres portées sur la neige grise. Les lignes ainsi tracées les enferment et marquent leur solitude dans un environnement à la gamme chromatique
gris-bleu et marron qui s’accorde à l’hiver, mais également à la gravité de ce conte entre ténèbres
et lumière. L’affiche met également en évidence le trait de dessinateur de Michel Hazanavicius, notamment l’expressivité de son coup de crayon noir. Enfin, le rouge du châle de bûcheronne est repris dans les lettres du titre. La typographie peut évoquer la couverture d’un livre de contes anciens.
La présence du bébé dans l’image humanise, dès avant la découverte de l’oeuvre,
la « marchandise » du titre du conte de Jean-Claude Grumberg.